Les enjeux

Les enjeux

Les enjeux humains 

Les manifestations les plus évidentes du stress se révèlent dans de nombreuses situations de détresse psychologique, par le développement inquiétant du « mal être personnel » mais aussi par la  « souffrance au travail ». Les données scientifiques établissent depuis plusieurs années un lien très fort entre l’exposition à des facteurs de stress psychosociaux et l’apparition de maladies psychiques (anxiété, dépression, burn out, suicides) ou somatiques (pathologies coronariennes, troubles musculo-squelettiques). Les troubles psychosociaux sont ainsi devenus en France le premier motif des consultations de pathologie professionnelle.

Il est donc une réalité que beaucoup considèrent aujourd’hui comme une banalité de la vie moderne où le stress est le lot quotidien d’un grand nombre de personnes dans leur travail. Mais il faut dépasser ce cadre professionnel et admettre qu’il atteint aussi  les enfants, les adolescents et les personnes âgées. D’où l’intérêt évident d’agir en amont.

Les enjeux économiques

Les entreprises payent aussi un très lourd tribut au stress avec de nombreuses conséquences sociales et économiques (absentéisme, démotivation, perte de productivité, etc.). Les coûts directs et indirects du stress sont donc considérables. On estime qu’en Europe la moitié des journées de travail perdues sont plus ou moins directement liées au stress.

A l’inverse les entreprises qui ont mis en place de véritables actions de prévention et de lutte contre le stress ont constaté que le retour sur investissement était très significatif, en général compris entre 3 et 5.

Les enjeux juridiques 

La protection de la santé des salariés est l’une des obligations majeures des employeurs, comme l’indique clairement le code du travail. Les notions de harcèlement moral et de santé mentale au travail sont apparues dans la loi de modernisation sociale de 2002 et, depuis, les juridictions abordent sans complaisance les risques psychosociaux. La faute inexcusable de l’employeur peut être retenue en l’absence de toute démarche réelle de prévention des RPS de la part d’une entreprise où se manifesteraient des situations humaines dramatiques (suicide par exemple). Plus récemment, la Cour de cassation a réaffirmé l’obligation de résultats en matière de santé au travail.

Heureusement, le législateur a commencé à élargir le cadre en l’étendant au code de l’action sociale et des familles par la prévention spécialisée.

Les enjeux sociaux

On ne peut donc plus ignorer le stress ou simplement le tolérer. Il faut également intégrer les éléments de notre vie personnelle qui peuvent télescoper les réalités et contraintes parfois pesantes de la vie active. Identifier ce stress pour mieux le prévenir et intervenir sur les facteurs de risque à toutes les étapes de vie et dans tous les univers où il se manifeste.

Alors pourquoi limiter la terminologie des risques psychosociaux au domaine de l’entreprise et ne pas travailler en amont en diffusant simultanément cette approche préventive dans le monde de l’éducation, de la pédagogie et du sport. Les facteurs de risque sont souvent pluriels et engendrent des correspondances entre eux. Il faut élargir et décloisonner ces univers. Trouver les passerelles et interactions entre l’entreprise, la famille et le monde éducatif mais également entre les environnements économiques et pédagogiques.

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